Le Collectif34, en tant que tête de réseau de crèches et micro-crèches associatives, se trouve à occuper, de fait, une fonction d’intermédiation entre les structures adhérentes au réseau et les partenaires, qu’ils soient institutionnels, techniques ou associatifs.
En faisant remonter des difficultés rencontrées par les structures adhérentes, le Collectif34 peut, par exemple, identifier des besoins de formation auprès de partenaires techniques comme les OPCO (OPérateurs de COmpétences) chargés d’accompagner les adhérents dans leur formation professionnelle, qui mobilisent à leur tour des Organismes de Formation ou OF (autres partenaires techniques)…
Si les problèmes sont d’ordre réglementaires, au niveau des employeurs, le Collectif34 sollicite le syndicat employeur Elisfa (Employeurs du lien social et Familial) dont il est membre pour demander des éclaircissements à l’occasion de “petits Déjeuners Employeurs”, de la publication d’un “Vrai-Faux”, voire d’un article dans leur newsletter hebdomadaire… Elisfa peut également solliciter des OF pour intervenir sur des sujets relevant de grands thèmes comme la gestion managériale, la paie, le dialogue social en EAJE…
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Le Collectif34 est également un relais d’informations reçues des partenaires institutionnels que sont la CAF, le Conseil Départemental et son service de Protection Maternelle et Infantile (PMI). Les crèches et micro-crèches adhérentes au Collectif34, de part leur statut associatif, dispose d’une autonomie de décision qui leur permet d’échanger directement avec ces partenaires institutionnels mais le Collectif34 peut les soutenir dans leurs démarches si elles le souhaitent, notamment lorsque ces démarches rejoignent les préoccupations de plusieurs structures adhérentes, par exemple :
- préoccupations financières avec la CAF, lors de la diminution du recours aux emplois aidés (2007 et 2017),
- lors des fermetures et de la réouverture partielle des établissements durant la crise sanitaire liée à la Covid19 (2020 et 2021)
- préoccupation réglementaire avec la PMI, comme par exemple la reconnaissance des compétences d’apprentis ou d’alternants dans le calcul du taux d’encadrement, etc…
Ainsi, de fil en aiguille, le Collectif34 a progressivement développé son rôle de porte-parole des adhérents auprès des institutions :
- Il accompagne les structures qui le souhaitent dans leurs échanges avec les autorités municipales
- il participe à des temps de réflexion qui lui permettent de faire remonter des problèmes auprès de structures comme l’UDES-Occitanie (Union des Employeurs de l’Economie Sociale et Solidaire), l’URIOPSS (Union Régionale des Organismes Privés Sanitaires et Sociaux)
- il sert de relais local à des initiatives portées par des organisations d’envergure nationale, à l’exemple de la FNEJE (Fédération Nationale des Educateurs de Jeunes Enfants) ou du Collectif “pas de bébés à la Consigne” qui se sont par exemple mobilisés entre 2019 et 2021 contre certains articles de lois portant sur la réforme des modes d’accueil (la loi ESSOC pour un Etat au Service d’une SOciété de Confiance ; puis la loi ASAP pour une Accélération et une Simplification de l’Action Publique).
Ces mobilisations, à l’échelle nationale, ont permis de tourner les projecteurs des médias vers les difficultés structurelles auxquelles sont confrontés les professionnel.le.s de la petite enfance, et de sensibiliser davantage le “grand public” à ce secteur professionnel généralement discret, voire trop invisible alors qu’il occupe une place cruciale -au travers d’un bon accueil- dans le développement psychique, cognitif, sensoriel, émotionnel, social de ces enfants qui seront les adultes de la société de demain ! “L’égalité des chances se joue avant la maternelle” (Terra Nova, 2017).